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Toulon - ASMonaco FC

B

Enfin Valère vint.

Depuis qu'elle est en Ligue 2, l'AS Monaco découvre ces tours de Coupe de France anonymes, au cœur de l'automne, qui conduisent les clubs professionnels dans des stades prêts à les embourber, qui leur promettent l'enfer et leur tendent de dangereux traquenards.

 

 

Samedi après-midi, pour son entrée en lice dans la compétition, l'AS Monaco rendait visite, sur la pelouse dégradée du stade Bon-Rencontre, au Sporting Toulon Var, jadis réputé pour son sens aigu de l'hospitalité, aujourd'hui pensionnaire de la Division d'Honneur (le 6ème échelon national) et dont l'emblème est la rascasse. Qui s'y frotte s'y pique. Et au spectacle des Varois, truqueurs, rageurs et survoltés tout au long de la seconde mi-temps, on se disait qu'ils ressemblaient plus que jamais à ce poisson réputé pour l'agressivité de ses épines. A force de porter des banderilles, les Toulonnais sont même parvenus à égaliser face aux leaders de la Ligue 2 qui avaient normalement dominé la première période et ouvert le score, à la demi-heure de jeu, par Layvin Kurzawa, de la tête, à la réception d'un coup franc intelligemment botté de la gauche par Yannick Ferreira Carrasco. Et alors qu'on croyait à un cavalier seul des visiteurs, ce sont donc les joueurs locaux qui ont repris l'initiative des opérations après la pause pour s'offrir le plaisir de tourmenter leurs hôtes prestigieux.

En conséquence, surpris par l'esprit d'entreprise de leurs adversaires, les premiers de la Ligue 2 ont été contraints à la prolongation par les pensionnaires de Division d'Honneur, située quatre étages plus bas. Les Monégasques ont réussi à faire la différence grâce à leur condition physique supérieure dans le temps supplémentaire. Grâce aussi à l'entrée en jeu des trois remplaçants à la fin du temps réglementaire, notamment celle d'Emir Bajrami et, surtout, de Valère Germain à la place de Lucas Ocampos. Tandis que le Suédois s'appliquait à déstabiliser la défense varoise par des déboulés répétés, le pur produit du centre de formation asémiste, qui avait des fourmis dans les jambes, n'avait de cesse de balayer le front de l'attaque pour secouer ses coéquipiers, passablement étourdis par la résistance toulonnaise. Son travail de sape a fini par payer. Dans les dix dernières minutes de la prolongation, il réalisait un joli doublé qui qualifiait son club pour le tour suivant. Il était temps !

Les hommes de Claudio Ranieri ne s'y sont pas trompés, qui ont réservé une haie d'honneur à leurs adversaires à la fin de la partie. Pour leur part, les 140 supporters rouge et blanc du parcage « visiteurs » ont quitté le stade Bon-Rencontre avec le sourire de la victoire. En espérant être encore plus nombreux en cas de prochain tour à l'extérieur.

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Daghe Munegu.

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