CHATEAUROUX-ASMONACO FC (N.SIRI)
Coup de mou à Châteauroux
Entre la meilleure équipe à l’extérieur – Monaco – et la seule équipe invaincue à domicile des Ligues 1 et 2 confondues – Châteauroux – la confrontation promettait d’être palpitante. Elle a surtout été crispante, tendue et, somme toute, assez équilibrée, sous les yeux des 210 supporters rouge et blanc qui avaient investi la tribune « visiteurs » du stade de « La Berri ».
Pour notre club, en tout cas, son scénario a ressemblé comme un jumeau à celui de la rencontre qu’il avait livrée le vendredi précédent à Ajaccio. Même suprématie d’ensemble, même expression de maîtrise collective, même confiance en sa supériorité inspirée par le statut de leader. L’ouverture du score est même intervenue au même moment opportun, c’est-à-dire après une période de vaine domination adverse. Sauf que, sur le pelouse synthétique du stade Gaston-Petit, ce n’est pas Giorgios Tzavellas qui a marqué sur coup franc, mais notre fier capitaine, Valère Germain, élu comme il se doit meilleur joueur de Ligue 2 de février, d’une frappe limpide en prolongement d’une passe intelligente du Grec.
Comme à Mezzavia, les adversaires ont également obtenu un penalty au retour des vestaires, qui plus est, sur une action à peu près similaire. La différence capitale est que, cette fois-ci, bien que parti du bon côté, Danijel Subasic n’a pas pu empêcher le tir de réparation de finir au fond de ses filets, comme il l’avait réussi avec brio en Corse. La conséquence est tout aussi importante : au lieu des trois points de la victoire, son équipe n’a pu empocher que le point du match nul. Ce n’est pas qu’elle n’ait pas essayé, elle a poussé, mais elle a paru un tantinet émoussée et moins fringante que sur la pelouse en détresse du Gazélec. Il est vrai aussi qu’en face, l’opposition était beaucoup plus coriace et organisée.
Tandis que La Berrichonne conserve son invincibilité à domicile, l’AS Monaco a donc mis un terme à sa belle série de cinq succès consécutifs. Rien de grave au demeurant puisqu’elle profite du faux pas du quatrième, Guingamp, à Laval pour le laisser à neuf points. De quoi voir venir avant de recevoir un sérieux outsider, le SCO d’Angers, vendredi prochain, puis d’en découdre avec le dauphin nantais le samedi de Pâques à la Beaujoire. A la fin du mois de mars, on devrait donc y voir plus clair au sommet du classement, même si bien des nuages sont déjà dissipés.
Daghe Munegu.