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LETTRE OUVERTE !

Norbert Siri, président du club des Supporters de l'AS Monaco entre 1989 et 1994, puis entre 2009 et 2012, a adressé ce soir une lettre ouverte à Frédéric Thiriez, président de la LFP, suite à la décision de cette dernière d'obliger l'AS Monaco à déplacer son siège en France.

Lettre ouverte à Monsieur Frédéric Thiriez,

Président de la Ligue de Football Professionnel

Monaco, le 25 mars 2013

Monsieur le Président,

Depuis ma plus tendre enfance, je supporte l'AS Monaco et, depuis ma plus tendre enfance, je suis son parcours avec une telle passion et une telle fierté que, à l'âge de la maturité, je suis devenu Président du Club des Supporters de Monaco et que je puis même me prévaloir aujourd'hui d'être considéré comme un spécialiste du club princier, pour avoir consacré quelques ouvrages à sa riche histoire. C'est pourquoi je me crois autorisé à vous adresser cette lettre au nom de tous les amoureux de l'AS Monaco, beaucoup plus nombreux, croyez-moi, que ne le prétendent de méchantes langues ou des plumes rageuses.

Vous vous doutez de l'objet de ma missive. Jeudi dernier, le Conseil d'Administration de l'instance que vous présidez a décidé de chercher querelle au club qui m'est cher. Or, j'ai la faiblesse de croire que vous et vos amis étiez si sûrs de prendre une mesure honteuse que, la veille au soir, vous aviez prié cavalièrement Jean-Louis Campora de ne pas participer à cette réunion à laquelle il avait pourtant été invité. Ainsi n'a-t-il pas pu exprimer le point de vue de l'AS Monaco. Ainsi avez-vous pu lui déclarer la guerre de façon sinon soviétique, du moins arbitraire.

Je n'ai pas la prétention de me substituer à l'emblématique Président de l'AS Monaco, qui fut, des années durant, bien avant vous, Vice-Président de votre honorable institution. Auriez-vous oublié cet élément important au moment de l'éconduire ? Auriez-vous oublié les services qu'il a rendus jadis au football français ? Auriez-vous oublié les mérites du club qu'il a dirigé de 1975 à 2003 ? L'AS Monaco, voyez-vous, ce n'est pas seulement un palmarès prestigieux, ce n'est pas seulement une académie du beau jeu, c'est aussi et surtout un ambassadeur respecté du football français, de votre football, de notre football, qu'elle a dignement représenté sur la scène européenne à une époque où ses prétendus privilèges ne gênaient personne parce que ses succès rapportaient des points précieux à ses homologues de l'Hexagone.

L'AS Monaco, c'est enfin un centre de formation réputé qui , depuis le début des années 80, a sorti des joueurs d'exception qui ont largement contribué aux plus belles conquêtes de l'équipe de France. Croyez-vous sincèrement que la sélection tricolore aurait été championne du monde en 1998 et d'Europe en 2000 sans Lilian Thuram, sans Emmanuel Petit, sans Thierry Henry ni David Trézéguet ? Croyez-vous réellement que notre football aurait pu atteindre les sommets sans le concours de l'AS Monaco ? Demandez donc à tous ceux, et non des moindres, dont les voix s'élèvent, ici et là, depuis que vous avez pris cette décision absurde et inique.

Et ne voilà-t-il pas que, comme en 1958, comme en 1962, comme en 2003, à l'initiative d'un quarteron de présidents factieux, on voudrait balayer cette tradition d'intelligente politique et expulser sans vergogne un club qui a épousé les intérêts du football français depuis 1924 et les vicissitudes de son professionnalisme depuis 1933. Vous ne parviendrez pas à nous convaincre que les avantages fiscaux de l'AS Monaco sont les véritables raisons de cette fronde, parce que vous savez, aussi bien que nous, que les rapports entre nos deux pays sont régis par des conventions devant lesquelles votre décision fera long feu et qu'un rééquilibrage financier pourrait aisément régler le problème qui chatouille la susceptibilité de quelques-uns de vos collègues.

Non, c'est la jalousie qui sous-tend ce comportement, une mauvaise, une sale, une nauséabonde jalousie, sentiment ô combien pervers qui ne résout jamais rien, mais alimente les animosités et fomente les contentieux. Dans ce contexte, quelque habile juriste aura tôt fait de démonter votre argumentation. Alors, ne perdez pas de temps avec notre club, Monsieur le Président, balayez plutôt devant vos portes, tentez de sauver le football professionnel français du marasme où il s'enlise – tiens donc, ne serait-ce pas là le fond du problème ? – évitez de vouloir le niveler par le bas et, de grâce, cessez de prendre Monaco en otage pour cacher la faillite du système.

Persuadé que sagesse et gratitude prévaudront désormais dans vos choix, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma respectueuse considération.

Norbert Siri

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