ASMFC-HAC
Que du bonheur !
Plus de deux mois que l’AS Monaco ne s’était plus fait respecter au Louis-II. Plus de deux mois qu’elle n’arrivait pas à battre ses adversaires à domicile, à leur imposer son jeu avec la même autorité que celle qui lui permet de l’emporter à l’extérieur. Nul contre Nîmes, contre Laval, contre Guingamp. Succès au Mans, à Istres, à Avignon. Curieux paradoxe dont les supporters monégasques espéraient qu’il prenne fin vendredi soir, face aux Havrais, qui avaient été les premiers à faire trébucher leurs favoris fin août.
Et ils n’ont pas tardé à croire à l’embellie quand, après une cinquantaine de secondes seulement, Valère Germain reprenait un centre millimétré de Nabil Dirar pour tromper la vigilance du gardien normand. Les Monégasques n’en restaient pas là puisqu’ils se procuraient encore deux occasions très nettes de se mettre hors de portée de leurs adversaires. En vain. Ce manque de réussite les incitait à reculer, comme souvent, et invitait les Havrais à s’enhardir. Après un avertissement sans frais sur le poteau droit de Danijel Subasic, les visiteurs égalisaient à quelques minutes de la pause, comme à la parade, alors que notre gardien n’avait eu aucune intervention délicate à effectuer jusque-là. Nouveau paradoxe et nouvelle désillusion ! l’AS Monaco allait-elle encore passer à côté de son sujet ?
Les Asémistes revenaient des vestiaires avec des intentions manifestement plus belliqueuses. Leur détermination faisait plaisir à voir, mais tardait à se concrétser au tableau d’affichage. Au contraire, recroquevillés en défense pour préserver le point du match nul, les Havrais profitaient du moindre espace pour placer des contres ou casser le rythme. Le temps passait inexorablement, Mounir Obbadi prouvait qu’il était bien devenu le patron de l’équipe, les Rouge et Blanc poussaient mais ne parvenaient pas à trouver la faille. Jusqu’à la magnifique inspiration de Valère Germain - promu capitaine après la sortie d’Ibou Touré, une nouvelle fois transparent - qui s’infiltrait à travers toute l’arrière-garde normande avant d’en ajuster l’ultime défenseur. Il restait un quart d’heure à tenir. Carl Medjani, par ailleurs impeccable, provoquait encore un frisson d’inquiétude dans le public en adressant une passe en retrait trop molle à son portier, mais l’AS Monaco conservait son maigre avantage et bonifiait ainsi son succès en terre avignonnaise.
Cette 24ème journée de Ligue 2 est à marquer d’une pierre blanche car elle constitue sûrement un tournant important de la saison. Non seulement, l’AS Monaco a gagné son premier match à domicile depuis plus de deux mois, mais encore Nantes a concédé le nul à Arles-Avignon sur sa pelouse et Guingamp a perdu à Châteauroux. En d’autres termes, Monaco est le seul leader du championnat et, surtout, relègue le 4ème à cinq points. Que du bonheur ! On ne saurait trop remercier Valère Germain d’avoir, grâce à son doublé, placé son club sur la voie royale.
Daghe Munegu.
